Le thylacine Le thylacine ou loup marsupial ou loup de Tasmanie ou tigre de Tasmanie était un mammifère marsupial carnivore de la taille d'un loup, au pelage tigré, considéré comme espèce disparue depuis 1936.
Son nom scientifique est Thylacinus cynocephalus, de la famille des thylacinidés. Il était la dernière espèce survivante de son genre mais on a trouvé de nombreux fossiles d'espèces voisines dont les plus récents remontent au début du Miocène.
Il était largement répandu en Australie et en Nouvelle-Guinée il y a plusieurs milliers d'années, mais des bouleversements réduisirent son habitat à la Tasmanie au sud-est de l'Australie, notamment l'introduction du dingo par les aborigènes vers le 3e millénaire av. J.-C.. On attribue sa disparition de Tasmanie à sa chasse intensive encouragée par des primes d'abattage mais il y eut aussi l'intruction des chiens et l'enracinement des colons dans son milieu naturel.
Le thylacine se nourrissait de toutes espèces d'animaux, notamment de kangourous, de wallabies et d'oiseaux nichant à terre. Il était plutôt nocturne ou semi-nocturne, et se déplaçait lentement, et était « gauche » dans ses mouvements. Il chassait généralement seul.
Description
Sa tête et sa denture ressemblent à celles d'un loup, avec une gueule pouvant s'ouvrir à 120 degrés,
Sa mâchoire, très grande et puissante contient 46 dents.
Ses oreilles sont courtes et droites.
Son pelage est brun jaune avec des lignes brun foncé sur le dos, l'arrière-train et la queue.
Sa queue ressemble un peu à celle d'un kangourou et mesure 50 cm.
Comme tous les marsupiaux, la femelle possède une poche vers laquelle les nouveau-nés (4 en moyenne) s'empressent de ramper pour s'accrocher à une mamelle et continuer leur croissance.
Ses mensurations (le mâle est plus grand que la femelle) :
Longueur : 1,50 m à 1,80 m
Hauteur : 56 cm
Poids : 20 à 25 kg
Le thylacine fut découvert par les Européens en 1805, mais ses mœurs et son physique étant proche du loup, les pionniers européens l'exterminèrent, d'autant plus qu'il s'attaquait aux moutons et aux volailles. C'est George Prideaux Robert Harris (1775-1810) qui en donne sa description à la Linnaean Society of London à partir de deux mâles, sans doute capturés grâce à des pièges garnis de viande de kangourou
Extinction
Le dernier thylacine en liberté fut abattu en 1931 et le dernier en captivité mourut le 7 septembre 1936 au Zoo de Hobart en Australie[1]. Le thylacine est considéré comme une espèce officiellement disparue de la planète depuis 1986. Des spécimens de thylacine auraient été observés à plusieurs reprises mais aucune preuve n'a jamais été mise au jour.
clonage
L'Australian Museum de Sydney a entamé un projet de clonage en 1999[1]. L'objectif était d'utiliser du matériel génétique prélevé à partir de spécimens conservés au début du XXe siècle, notamment un embryon de thylacine conservé dans l'éthanol depuis 1866, afin de cloner de nouveaux individus et de restaurer l'espèce.
La plupart des spécialistes estiment cependant que ce projet, au coût estimé de 48 millions de dollars, est difficilement réalisable (20 % de chance de réussite).[réf. souhaitée] Plusieurs microbiologistes sérieux ont quitté le projet lorsque le Professeur Mike Archer, directeur du muséum à l'époque, fut nominé en 2002 pour le Bent Spoon Award, une pseudo-récompense attribuée aux idées pseudo-scientifiques ou paranormales paraissant les plus absurdes[2].
En 2002 les chercheurs du projet parvinrent à extraire de l'ADN réplicable à partir des spécimens conservés[3]. Le 15 février 2005, le museum annonça qu'il arrêtait le projet après que des tests aient démontré que l'ADN collecté était trop dégradé pour être utilisable[4],[5]. En mai 2005, le professeur Michael Archer, doyen des sciences de l'University of New South Wales, anciennement directeur de l'Australian Museum et chercheur en biologie de l'évolution, annonça que le projet allait être relancé par un groupe d'universités intéressées et un institut de recherche[6],[7].
L'International Thylacine Specimen Database (ITSD) a été achevée en avril 2005 et constitue l'aboutissement d'un projet de recherche de quatre ans visant à cataloguer et photographier, si possible, tous les spécimens connus de Thylacine préservés dans les muséums, universités ou collections privées.