L'association de défense de l'environnement Greenpeace a annoncé qu'elle ne poursuivrait pas les navires baleiniers japonais dans l'Antarctique cette année, préférant se consacrer à la défense de deux de ses militants inculpés à Tokyo.
Par contre, un autre groupe de défense de la nature, Sea Sheperd, a toutefois promis qu'il allait harceler de nouveau les baleiniers japonais cet hiver pour dénoncer la pêche aux cétacés.
Deux militants accusés de vol
Cette année l'ONG veut s'occuper de deux militants accusés de vol de chair de baleine, alors qu'ils tentaient de mettre à jour un scandale de corruption dans les milieux baleiniers. En effet, Greenpeace veut « concentrer ses efforts au Japon pour s'assurer que c'est bien la pêche à la baleine, et non les militants qui sera sur le banc des accusés ».
Rappel des faits
En mai, l'ONG avait dénoncé un trafic illégal de chair de baleine, affirmant qu'une partie des cétacés tués cet hiver par le Japon terminait sur le marché noir. L'association avait saisi une boîte contant 23,5 kg de chair de baleine, d'une valeur de près de 2.000 euros, expédiée clandestinement, selon Greenpeace depuis le Nisshin Maru, navire amiral des baleiniers japonais.
Deux militants de l'ONG avaient ensuite été arrêtés et inculpés pour vol de chair de baleine, avant d'être libérés sous caution.
Le saviez-vous ?
La chasse à la baleine à but commercial est interdite par la Commission baleinière internationale qui tolère en revanche la pêche à visées « scientifiques » officiellement pratiquée par le Japon.
A ce titre, la vente de la chaire des baleines est strictement encadrée dans l'archipel, vendue à des grossistes à un prix fixé par l'Institut pour la recherche sur les cétacés, soutenu par les pouvoirs publics.