SAINT JOHN'S, Newfoundland - Paul McCartney a dénoncé jeudi la chasse au phoque pratiquée chaque année au Canada et a appelé les défenseurs des animaux dans le monde à faire pression sur l'Union européenne pour qu'elle interdise les produits à base de phoques.
L'ancien Beatle a délivré cet appel dans un communiqué relayé par des associations de défense des animaux internationales et américaines.
L'Union européenne recueille les commentaires publics sur cette proposition d'interdiction jusqu'au 13 février et McCartney y voit l'opportunité pour les gens, partout dans le monde, d'aider à mettre un terme au massacre des phoques à des fins commerciales.
"Comme moi, vous avez sans doute vu les images abominables de ces bébés phoques sans défense battus et tués pour leur fourrure", déclare McCartney dans son communiqué.
"Des phoques blessés laissés à l'agonie. Des bébés encore vivants dont on tranche la chair à vif. Et quelle est la raison à tant de souffrance? Que quelqu'un puisse vendre leur fourrure."
McCartney et son ex-épouse Heather Mills se sont rendus à la pouponnière de phoques du Groënland dans le golfe du lac Saint-Laurent en 2006 pour protester contre la chasse annuelle, dénonçant une cruauté insensée.
La traditionnelle chasse du printemps est un important moyen de subsistance pour les chasseurs de phoques canadiens et pour les populations autochtones. Les pêcheurs vendent la plupart des peaux de phoques à l'industrie de la mode en Norvège, en Russie et en Chine ainsi que de la graisse pour fabriquer des cosmétiques. Ils en tirent environ 78 dollars (52 euros) par phoque.
Pour McCartney, une interdiction qui frapperait le commerce de tous les produits à base de phoques dans l'Union européenne pourrait signer la fin d'une grande partie de la chasse au phoque commerciale. Il a expliqué que si la chasse cesse, les gouvernements devront reclasser les chasseurs de phoque en leur proposant d'autres emplois et les dédommager pour les pertes subies.
"Une interdiction de l'Union européenne sur tous les produits qui proviennent du commerce des phoques obligerait les pays où la chasse au phoque est autorisée à investir dans de véritables alternatives et à proposer des emplois qui apporteraient une sécurité et un avenir durable", a-t-il fait valoir