BRAZZAVILLE (AFP) - La population des éléphants dans la forêt congolaise a triplé depuis 1980, passant de 10.800 têtes à plus de 30.000, selon une estimation lundi du ministre congolais de l'Economie forestière Henri Djombo.
"Concrètement, on est à plus de 30.000 éléphants dans le pays. C'est un indice de l'amélioration de notre gestion environnementale. C'est l'expression de notre politique de conservation", s'est félicité M. Djombo, en reconnaissant que cette population était sans doute renforcée par l'exode de pachydermes de pays voisins.
"La plupart des animaux menacés au Cameroun et en République centrafricaine (voisins) finissent par venir vers le Congo, parce qu'au Congo il y a une faible pression démographique et que l'organisation de la lutte contre le braconnage y est très poussée", a expliqué le ministre à la presse.
Il a toutefois souligné que malgré cette lutte contre le braconnage, des "pachydermes sont souvent tués par un réseau mafieux international de commerce illégal des ivoires" au Congo, sans plus de précisions.
L'augmentation de la population est également accompagnée par la destruction de champs agricoles par les éléphants, comme l'a reconnu M. Djombo. "Cette destruction des cultures ne nous satisfait pas. Nous devons assurer à ces populations les moyens de leur vie", a commenté le ministre.
Environ 60% des 342.000 km2 de la superficie du Congo sont recouverts par la forêt, qui représente 10% du bassin du Congo, considéré comme le deuxième poumon écologique de la planète après l'Amazonie.
Situé au nord-ouest du pays, le parc national d'Odzala Kokoua et ses 13.000 km2 abritent la plus grande partie de la population d'éléphants du Congo.