A26 / 40 km à contresens entre Laon et Reims
Un Compiégnois de 35 ans parti de Reims, s'est aperçu à hauteur de Laon qu'il s'était trompé d'autoroute.
Il a aussitôt fait demi-tour, se retrouvant à contresens, sur 40 km.
Quarante kilomètres de contresens sur l'autoroute, et pas un bobo, pas une seule petite tôle froissée à l'arrivée !
« C'est presque invraisemblable, quasiment miraculeux ! » Le lieutenant Roger qui dirige le peloton de gendarmerie autoroutier de Reims a une longue expérience. Il juge donc en connaissance de cause le bilan de cette histoire survenue en pleine nuit de samedi à dimanche, entre Laon et Reims.
L'histoire commence par un concert dans un bar rémois. Quand la fête se finit, approximativement autour de 3 heures du matin, ce Compiégnois de 35 ans se met en route pour regagner son domicile.
Il s'engage sur l'autoroute, tout à fait correctement, seulement au lieu de l'A4 Reims-Paris qu'il souhaitait prendre, il se retrouve sur l'A26 (Reims-Laon).
C'est à hauteur de Laon qu'il se rend compte de son erreur. Et alors, sans autre formalité, il fait demi-tour sur place…
Le voilà donc reparti vers Reims sur l'A26, mais à contresens cette fois. « Pas de vitesse excessive, commente le lieutenant de gendarmerie, lumières allumées normalement, et heureusement, vu l'heure, il n'y avait pas trop de circulation ».
Ce qui peut explique le bilan de cette course , vierge de tout incident. L'automobilistea parcouru tout de même quelque 40 kilomètres (43 précisément selon le gendarme) avant de se faire
intercepter, peu après le péage de Courcy, à 4 heures.
Le conducteur reconnaîtra qu'il avait pas mal bu avant de prendre le volant. Le contrôle se chargera d'ailleurs de l'établir de façon indiscutable : 1,76 g d'alcool dans le sang (alors que la loi tolère jusqu'à 0,50).
L'intéressé a été placé en garde à vue jusqu'à hier après-midi.
Une fois remis en liberté, il a fallu qu'il se débrouille pour se faire véhiculer, son permis lui ayant été retiré sur-le-champ.
Par ailleurs, il devra répondre devant la justice, à la date du 29 septembre, des différentes infractions relevées contre lui : mise en danger d'autrui, conduite sous l'emprise d'un état alcoolique, et circulation en sens interdit. « Son permis lui sera suspendu au minimum six mois, affirme le lieutenant Roger. Pour ce qui est du nombre de points retirés, ce sera à l'appréciation du tribunal, sachant que l'on ne peut en perdre que huit d'un coup maximum. Il pourrait même risquer une peine de prison ».