Hécatombe de goélands sur l’île de Corrège. En seulement dix jours, 300 cadavres ont été recensés. L’ONCFS ou Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage a été alerté de cette situation inquiétante.
La suspicion d’une grippe aviaire a été écartée à l’issue des analyses effectuées auprès des cadavres récupérés dans l’étang de Salses-Leucate, une zone de nidification des goélands. Les résultats des tests ont clairement démontré que les oiseaux ont succombé suite à une intoxication par la toxine botulinique de type D. D’après les explications fournies par Daniel Cunat, vétérinaire à la DDSV (Direction Départementale des Services Vétérinaires), le développement du germe du botulisme est un phénomène presque banal dans les étangs.
Il est favorisé par la raréfaction d’oxygène qui survient en été. Les oiseaux auraient été contaminés en fouillant dans les vases, la maladie se transmettant par nécrophagie. Les canards de l’étang de Berre ont été touchés par le même phénomène il y a une décennie.
Le risque de transmission à l’homme de cette maladie reste tout à fait théorique, toutefois la préfecture recommande aux riverains de ne pas manipuler à main nue les dépouilles et surtout de ne pas donner à manger à un autre animal tel que le chien ou le chat, des cadavres d’oiseaux aux abords de l’Etang de Salses-Leucate, la maladie étant transmissible par ingestion.
Toute découverte de goéland mort près de l’étang Salses-Leucate et sur d’autres secteurs même éloignés doit être signalée à la préfecture des Pyrénées-Orientales. Contact : 0 468 516 666.