Après une accalmie, la déforestation a repris de plus belle en Amazonie. La déforestation a plus que doublé (+133 %) en août par rapport à juillet.
756,7 km2 de jungle rasées !
Selon les responsables de l'Institut national d'études spatiales, 756,7 km2 de jungle ont été rasées pour être transformées en pâturages.
Entre janvier et août 2008, 5.681 km2 de forêt sont également parties en fumée, dévastées par les brûlis. Les chiffres, toujours communiqués par l'Institut national d'études spatiales, sont très inquiétants. Sur un an (d'août 2007 à août 2008), la forêt amazonienne a perdu 8.673 km2 de sa couverture végétale, soit une hausse de 64% sur les douze mois précédents.
Des forêts brûlées volontairement
Les déboisements et les brûlis, qui sont des incendies volontaires utilisés en Amazonie pour défricher, sont les principales sources des émissions de gaz et mettent en danger l'écosystème le plus diversifié de la planète.
Il y a quelques mois, Carlos Rittl (Greenpeace) avait affirmé : "La destruction de la forêt fait de nous les méchants de la biodiversité mais aussi du climat de la planète".
La survie des peuples sérieusement menacée
Les peuples vivant dans ces forêts perdent leur habitat et sont obligés de fuir. La survie de leur culture est sérieusement menacée. La déforestation et le brûlis peuvent aussi entraîner la disparition d'espèces sauvages.
Le brûlis, parlons-en ! Ces incendies volontaires représentent un facteur majeur de la variation climatique car une importante quantité de dioxyde de carbone est relâchée dans l'atmosphère, contribuant aux changements climatiques mondiaux. Ces arbres absorbent aussi la moitié de l'énergie solaire à travers leurs feuillles et ils sont aussi un réservoir de carbone.
Selon le WWF, l'abattage, l'agrandissement du bétail et l'aggravation de la sécheresse pourraient provoquer la disparition de plus de la moitié de la forêt tropicale d'Amazonie d'ici 2030. Et si ces prévisions se confirment, la déforestation amazonienne relâchera des tonnes de CO2 dans l'atmosphère d'ici 2030. Mais ce n'est pas tout car le réchauffement climatique pourrait réduire les précipitations existantes dans l'est de l'Amazonie et accroître les températures dans cette partie du globe de 2°C. La forêt tropicale ainsi asséchée cèdera la place à une végétation transformée de type savane.