BERLIN (AFP) - Des organisations de défense des animaux ont critiqué lundi la libération par des militants de quelque 17.000 visons élevés dans une ferme dans l'est de l'Allemagne, dont deux tiers courent toujours.
Cette opération, attribuée à des militants d'un mouvement de défense des animaux, est "une bêtise", a déclaré à l'AFP Thomas Pietsch de l'organisation Vier Pfoten, disant ne pas comprendre le but de cette action.
"Ces visons américains déséquilibrent l'éco-système local et ils ne pourront pas survivre car ils n'ont pas appris à chasser ou se feront écraser par des voitures", a-t-il souligné.
"D'ici 4 à 9 ans, il n'y aura de toutes façons plus de fermes à fourrure en Allemagne", a -t-il ajouté, expliquant qu'une nouvelle loi de 2006 rendait trop onéreuse l'exploitation de ces fermes.
"C'est une action politique mais cela n'a rien à voir avec la protection de la nature", a renchéri Jörn Ehlers de WWF Allemagne (World Wild Fund for Nature). Selon lui, elle risque de créer "un désordre écologique" et la plupart de ces carnivores vont mourir de faim.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des inconnus soupçonnés d'appartenir à un mouvement de défense des animaux ont ouvert de nombreuses cages de l'exploitation située à Grabow en Saxe-Anhalt, à 100 km à l'ouest de Berlin.
Plus de cinquante soldats, pompiers et volontaires, armés de cages et d'épuisettes, ont participé à de grandes battues dans les bois avoisinants pour tenter de retrouver les évadés, a indiqué Frank Weitert, porte-parole de la police de Stendal, près de Grabow.
Environ un tiers a d'ores et déjà pu être rattrapé, selon la police qui cherche encore les responsables