Les douanes suisses ont fait une saisie record de trophées d’espèces protégées chez un collectionneur romand. Inculpé, celui-ci risque une lourde peine financière.
Pendant trois mois, les agents de la brigade anti-trafic suisse ont mené une enquête à l’endroit d’un collectionneur romand de trophées d’animaux qui, cette fois encore, utilisait Internet pour passer commande de produits illicites. Au mois de septembre dernier, lors d’une perquisition au domicile dudit collectionneur, les agents de la Section anti-fraude douanière de
Lausanne ont assisté à un macabre spectacle.
Les murs de sa demeure étaient ornés de peaux d’animaux dont celle d’un
léopard transformée en chapeau pour le plaisir des yeux du maître des lieux ; les sols étaient par ailleurs tapissés de fourrures d’
ours, de
lion, de
guépard, de
tigre, de
lynx avec une petite touche de
python et des carapaces de
tortue. Et pour couronner le tout, un
crocodile empaillé faisait office de gardien sur plusieurs dizaines de statuettes en ivoire (d’
éléphant bien sûr !).
Au total, 300 trophées dont 200 illégaux qui n’avaient pas obtenu de certificat de la Convention internationale pour protéger les espèces en voie de disparition (
CITES), ont été découverts dans l’appartement du collectionneur. Mais le bonhomme en question n’était pas seulement un collectionneur, il était aussi revendeur. Il va sans dire qu’il ne revendait que les “trophées” dont ses yeux s’étaient lassés de regarder. La suite de l’enquête a en effet révélé qu’il avait déjà acquis plus de 600 pièces et en avait revendu 350 dont notamment la peau d’un
boa constrictor mise dans les annonces d’un journal local.