Environ 108 tonnes d'ivoire seront mises aux enchères de fin octobre à début novembre en Afrique australe lors de quatre ventes internationales, les premières depuis près de dix ans, a-t-on appris mercredi auprès d'organismes de protection de la nature.
Ces ventes, organisées en Namibie, au Botswana, au Zimbabwe et en Afrique du Sud, ont été approuvées en juillet par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES)
Les stocks d'ivoire mis aux enchères proviennent des défenses d'éléphants morts de cause naturelle ou tués pour éviter la surpopulation.
La Chine et le Japon, destinations privilégiées des ventes illégales d'ivoire selon des associations de la nature, devraient être parmi les principaux acheteurs. Ils ont été autorisés ces deux dernières années à prendre part aux enchères légales.
Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) a critiqué dans un communiqué ces ventes (9 tonnes en Namibie le 28 octobre, 44 tonnes au Botswana le 31 octobre, 4 tonnes au Zimbabwe le 3 novembre et 51 tonnes en Afrique du Sud le 6 novembre), estimant qu'elles "encourageaient les braconniers à blanchir leurs stocks illégaux".
Les profits de ces enchères seront utilisés pour la conservation des éléphants. La dernière vente en 1999 a permis de récolter 5 millions de dollars, selon CITES.
CITES a prohibé le commerce international de l'ivoire en 1989. Mais elle a autorisé, à partir de 1997, les pays d'Afrique australe à procéder à quelques ventes ponctuelles, estimant que la situation des éléphants dans cette région le permettait.